Je souhaite enfin remercier la hiérarchie militaire, et tout particulièrement le général de Villiers, de m’avoir prêté une oreille attentive et de s’être pleinement investie dans la réflexion que nous menons.
Mes chers collègues, le lien entre conflits et dérèglement climatique est aujourd’hui avéré et reconnu par tous ! Il ne s’agit plus d’un simple effet multiplicateur.
Vous le disiez vous-même hier, monsieur le ministre : « les conflits liés à la nourriture et à l’eau sont historiquement nombreux ». Mais cela va au-delà : la raréfaction des ressources et la compétition effrénée pour l’eau, la nourriture, le pétrole, le charbon, le gaz, les minerais, les terres rares sont en grande partie à la source des conflits d’aujourd’hui et de demain. Et que dire des centaines de millions de réfugiés climatiques que ceux-ci entraîneront !
Hier, à l’École militaire, le ministre de la défense a reconnu que le Livre blanc de la défense avait certainement sous-estimé la donnée climatique. Dont acte !
Monsieur le ministre, que compte faire concrètement le Gouvernement pour intégrer cette donnée stratégique dans la COP 21 et quelles suites comptez-vous donner à la conférence internationale qui a eu lieu hier ?