En effet, cette idée a germé au Sénat, sur votre initiative. Elle a ensuite prospéré, le ministre de la défense vous ayant accompagnée dans votre démarche, et j’ai eu hier l’honneur d’ouvrir cette réunion extrêmement intéressante.
Certes, on associe d’abord la COP 21 aux problématiques de l’environnement, du climat, de la santé, du développement, mais il faut aussi penser à la sécurité, à la défense, car si les dérèglements climatiques continuent, la nourriture et l’eau se raréfieront dans certaines parties du monde, les conflits se multiplieront et, soit dit sans vouloir faire de catastrophisme, les mouvements migratoires concerneront des dizaines de millions de personnes, voire des centaines de millions !
Ce sont toutes ces idées qui ont été brassées au cours du sommet d’hier, dont les actes nourriront les conclusions de la COP 21.
Sur le plan mondial, il appartient aux ministres de la défense des différents pays de les appliquer, y compris dans leur propre programmation : ils ont la capacité d’agir pour mettre en œuvre ce que l’on appelle maintenant la « défense verte ».
Je veux appeler l’attention sur un autre aspect, qui me paraît particulièrement important : il convient d’élaborer une vision de long terme. Cette dimension sera, nous l’espérons, extrêmement présente dans les conclusions de la COP 21, ainsi que dans l’agenda pour l’action que nous présenterons le 5 décembre au Bourget.
La journée d’hier a été extrêmement utile, car tout dérèglement climatique est aussi un dérèglement sécuritaire.