Intervention de Manuel Valls

Réunion du 15 octobre 2015 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation à air france

Manuel Valls, Premier ministre :

Nous sommes cohérents, monsieur Pierre Laurent, et nous ne changeons pas d’avis sur la justice au gré des dossiers et des affaires. Vous le savez bien, monsieur le sénateur, ce n’est pas le Gouvernement qui ordonne les interpellations et détermine leurs horaires : pas de faux débat !

Il ne peut y avoir d’impunité – cela, c’est mon droit de le dire ! – pour des actes qui méritent une sanction judiciaire et des sanctions à l’échelon de l’entreprise. Le droit doit s’appliquer.

Il faut également songer aux effets produits par ces images dans le monde entier. J’ai rencontré les hommes qui ont subi ces outrages, cette humiliation : deux cadres de l’entreprise, mais aussi d’autres salariés, notamment des vigiles, pour qui vous n’avez pas eu un seul mot. Je le répète, il ne peut pas y avoir d’impunité pour de tels actes !

Je comprends parfaitement le désarroi de certains salariés, car la situation de l’entreprise Air France est bien sûr inquiétante. Ce n’est pas nouveau, et il ne faut pas se le cacher. Mais ce n’est certainement pas avec des actes violents que la situation pourra s’améliorer. C’est, au contraire, par le dialogue, la négociation – parfois difficile – que l’on peut avancer, jamais par la violence.

C’est un message de fermeté que je souhaite renouveler aujourd'hui devant vous, ainsi qu’un appel impérieux à la poursuite du dialogue et à la responsabilité. Des efforts ont été faits ; d’autres doivent encore l’être, en premier lieu par les pilotes, par qui le blocage est arrivé.

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