Nous sommes d’accord avec le Président de la République – cela peut arriver ! – lorsqu’il annonce, aux Nations unies, que la COP 21 sera la dernière étape cruciale pour lutter efficacement contre les dérèglements climatiques et qu’une solidarité internationale exceptionnelle sera nécessaire.
Or, dans la foulée, le Gouvernement fait montre d’amnésie foudroyante : il présente en effet, à notre grande surprise, un budget du ministère de l’écologie en baisse, pour la quatrième année consécutive, tandis que les crédits de l’aide publique au développement diminueront, eux, de 117 millions d’euros !
Depuis 2012, le ministère de l’écologie a perdu 2 300 postes, notamment dans les territoires, et son budget a été réduit de 1, 75 milliard d’euros…
Certes, instaurer la neutralité fiscale entre le diesel et l’essence est une bonne décision, mais vous avez enterré toute perspective de réforme fiscale de l’écologie.
J’admire le talent oratoire de la ministre de l’écologie, qui affirme qu’elle fera plus avec moins d’argent public, mais les faits sont têtus.
Ma question sera très simple : oui ou non, assumez-vous le fait que le ministère de l’écologie n’est pas une priorité pour le Gouvernement, en cette année de la COP 21 ?