Intervention de Bruno Retailleau

Réunion du 20 octobre 2015 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Politique migratoire européenne et turquie

Photo de Bruno RetailleauBruno Retailleau :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.

Le 18 octobre dernier, la chancelière allemande a rencontré à Istanbul le président Erdogan, qui a fait monter les enchères en exigeant une accélération du processus de négociation en vue de l’adhésion de son pays à l’Union européenne, en contrepartie de la coopération de la Turquie sur la question des réfugiés.

Mme Angela Merkel a répondu qu’elle accepterait de plaider en faveur de la relance des discussions sur le chapitre relatif à la politique économique et monétaire et de l’ouverture d’un nouveau chapitre relatif à la sécurité et à la liberté, comme si aucune question ne se posait sur ces sujets.

Surtout, on trouve, parmi les conclusions de la réunion du Conseil européen du 15 octobre dernier, la phrase suivante, qui a donc été approuvée et votée par les représentants de la France : « Le processus d’adhésion [de la Turquie] doit être relancé. »

Monsieur le Premier ministre, le marchandage de M. Erdogan est inadmissible. §Il l’est d’autant plus au regard de la terrible ambiguïté d’Ankara s’agissant du combat contre l’islamisme radical. M. Erdogan est davantage préoccupé par la question kurde que par la lutte contre Daech.

Ma question est simple, et j’espère que votre réponse sera très claire : la France acceptera-t-elle ou non de faire droit à ces nouvelles exigences concernant le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ?

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