Il faut souligner la belle réussite européenne en matière de coopération spatiale. Le Groupe CRC a proposé un débat en mars 2015 sur l'avenir de cette démarche. Il se passe manifestement une révolution dans ce secteur qui nourrit de nombreuses inquiétudes. Cette coopération s'est bâtie sur des volontés publiques et l'on assiste aujourd'hui à une sorte de bradage pour répondre aux exigences du marché. Vous avez insisté sur la compétitivité et la fiabilité, mais la baisse des prix est-elle compatible avec cette dernière exigence technique ? Les pays européens se sont-ils engagés à recourir à Arianespace pour les lancements de leurs satellites institutionnels ? Qui devra payer si ces engagements ne sont pas respectés ? Comment vont par ailleurs être répartis les coûts entre Ariane 5 et Ariane 6 ? En outre, je ne suis pas persuadé que dans le cas d'une catastrophe industrielle, les financements publics ne soient pas appelés pour pallier les défaillances du marché !