Au bout du compte, devant l’explosion démographique et l’aspiration légitime à vivre dignement, d’une part, et devant l’épuisement prévisible des ressources d’origine fossile d’ici à cinquante ans et l’angoissante perspective de catastrophes dues au réchauffement, d’autre part, il s’agit de recourir à une palette concrète et pragmatique d’énergies.
Je pense au pétrole et au charbon sud-africain, car la réalité l’impose, mais en capturant et en stockant le CO2, à l’hydro-électricité – des grands barrages, type Inga 3 au Congo, au sud de Kinshasa, en Guinée, en Éthiopie, au Mozambique, au Niger, à Madagascar jusqu’à la petite structure hydraulique pour éclairer les campagnes et les villages des zones rurales. Faut-il évoquer aussi ce sujet tabou, le nucléaire, énergie propre et moins chère, qui intéresse Pretoria ?
Je pense également à l’éolien, au Cap-Vert, à Djibouti, au Maroc, à Madagascar, à la géothermie, dans la vallée du Rift, en Érythrée, Éthiopie, Ouganda, au Kenya jusqu’à la Tanzanie, au solaire photovoltaïque, comme à Nouakchott, à la biomasse comme l’Afrique de l’Ouest s’y est déjà engagée, du Mali au Sénégal et à la Côte d’Ivoire notamment.
Au bout de ces efforts, mes chers collègues, il y a l’électricité, à laquelle nous ne faisons plus attention chez nous, tant elle fait partie de notre quotidien. Pourtant, et je vous prends à témoin, quel désarroi dès qu’une panne se prolonge : la vie s’arrête ! Avec cette résolution, faisons en sorte que, pour nos frères africains, pour eux aussi, la vie redémarre.
Notre groupe, en votant cette proposition de résolution, apportera donc sa pierre à l’édifice, avec force et vigueur.