Intervention de David Rachline

Réunion du 22 octobre 2015 à 14h30
Soutien au plan d'électrification du continent africain — Adoption d'une proposition de résolution

Photo de David RachlineDavid Rachline :

En préambule, je souhaite évoquer la discourtoisie, pour ne pas dire la couardise de M. Bockel. Il m’a en effet proposé, comme à un certain nombre d’entre vous, j’imagine, de cosigner cette proposition de résolution par mail. Le 19 juin dernier, je lui faisais savoir que j’acceptais de la cosigner et je recevais le même jour un mail de remerciement.

Pourtant, voilà quelques jours, je découvrais que mon nom ne figurait pas dans la liste des cosignataires du texte, contrairement à ce qui était indiqué sur ma notice sur le site internet du Sénat. Deux jours après avoir interrogé le service de la séance sur cette bizarrerie, ma notice était corrigée et ma cosignature n’y apparaissait évidemment plus, sans aucune explication.

Je vous saurais donc gré, monsieur Bockel, d’avoir la courtoisie de m’expliquer ce changement ! Je crains malheureusement qu’il ne soit dû qu’à votre pur sectarisme, surtout lorsque je constate la forte hétérogénéité des courants politiques représentés dans les signataires.

Si vous ne voulez pas de ma signature et donc, de facto, du soutien des millions d’électeurs que représente mon mouvement politique, pourquoi m’avoir proposé de cosigner cette proposition de résolution ? Je ne vous cache pas que je compte bien faire connaître aux Français votre conception de la défense du bien commun et le peu de valeur que vous donnez à votre propre signature !

Sur le fond, n’étant ni sectaire ni rancunier, et considérant la recherche du bien commun comme intrinsèque à mon engagement politique, je continue de soutenir cette proposition de résolution, donc le plan que l’ancien ministre Jean-Louis Borloo a récemment proposé pour aider au développement de ce grand continent africain.

Ce projet, porté par la fondation de M. Borloo, ferme la porte, savamment laissée ouverte depuis soixante ans, de l’autoculpabilisation et pose les bases pour écrire une nouvelle page d’histoire franco-africaine.

Oui, les Africains ont besoin de notre aide pour développer leur continent. Nous considérons que M. Borloo fait le bon diagnostic en jugeant que l’électrification du continent est un préalable à son développement. Nous considérons en outre que l’utilisation d’une fondation privée est un bon vecteur pour mener à bien ce projet. En effet, pendant trop longtemps, l’aide au développement comportait une approche politique, voire politicienne, qui était donc loin de bénéficier au plus grand nombre. Les affaires mettant en cause des dirigeants de pays africains en sont la triste illustration.

Avec le temps, les effets bénéfiques de la colonisation sur le développement économique de ces pays ont disparu…

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