Intervention de Jean-François Longeot

Réunion du 22 octobre 2015 à 14h30
Contrats territoriaux de développement rural — Article 2

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

M. Bérit-Débat a employé le mot « symptomatique ». Si cet amendement vient en discussion, c’est à la demande de la commission qui a estimé nécessaire de rétablir l’article 2. Ce n’est pas « symptomatique », c’est la preuve d’une véritable écoute de la part du rapporteur sur ce dossier.

Il est compliqué de partager une analyse qui consiste à dire que ce texte ne prend pas en compte les réformes territoriales – si, il les prend en compte ! – et qu’il veut opposer les territoires ruraux aux territoires urbains.

Je suis convaincu qu’il n’est nullement dans l’esprit de ce texte, et encore moins dans celui de Mme la rapporteur, d’opposer les territoires urbains et ruraux.

Il ne faut pas s’engager dans un débat d’un autre siècle. Les contrats de développement ici envisagés ne sont rien d’autre que le pendant des contrats de ville. Il faut rétablir une certaine équité, et non une certaine égalité, car vous n’ignorez pas qu’en matière de DGF, comme l’a rappelé l’un de nos collègues voilà quelques instants, un rural ne représente que la moitié d’un urbain.

On nous parle de milliards consacrés au monde rural. Or, dans ma campagne, si je sens bien la pluie qui me tombe sur la tête, j’avoue ne pas voir les milliards tomber ! Et moi, je ne fais pas que passer sur nos territoires ruraux, j’y habite !

J’entends vanter la politique en faveur des bourgs-centres, mais où est passée la dotation supplémentaire que les chefs-lieux de canton recevaient avant la réforme des cantons ? Vous allez me répondre que vous l’avez repoussée jusqu’en 2017. Mais quid après cette échéance ?

Comment osez-vous parler de territoires ruraux quand ces derniers doivent engager des sommes énormes pour le déploiement de la fibre optique ?

Ce texte, sur lequel Annick Billon a beaucoup travaillé, ne vise pas à susciter l’antagonisme, il tend tout simplement à rétablir l’égalité.

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