Je souhaite vous remercier, Monsieur le Commissaire, pour votre exposé. Nous partageons votre plaidoyer en faveur de l'investissement, en période de crise. Il faut d'ailleurs certainement investir davantage dans un tel contexte, puisque l'investissement demeure le moteur de la croissance et de la productivité. On a pu voir, dans le quotidien Les Échos, que nous étions quasiment en parité avec l'Allemagne dans ce domaine.
Ma première question porte sur les problèmes de la recherche et du développement. Nous sommes excellents en dépôts de brevets mais nous éprouvons de réelles difficultés pour assurer le développement de cette recherche. Nos chercheurs partent pour l'étranger, faute de pouvoir assurer le développement de leurs innovations en France. Que pensez-vous de cette situation ?
Nous enregistrons également un retard dans la couverture de notre territoire en haut débit ; or la couverture numérique est une question essentielle non seulement en matière d'infrastructures mais aussi quant à ses usages. Cette technologie est désormais partout et il faut donner encore davantage de place pour l'innovation.
En outre, le Sénat vient de rendre public un rapport sur la commande publique, qui représente 20 % du PIB et près de 400 milliards d'euros. Nous y mettons en exergue la problématique des PME innovantes : comme le Président de la République l'a déclaré, nous souhaitons qu'elles représentent, à l'horizon 2020, 2 % de la commande publique et 4 % en 2025. Mais leur principale difficulté réside dans l'obtention de marchés sur des produits du futur et, à cet égard, la question des partenariats d'innovation est essentielle. Ces partenariats permettent d'attribuer à une entreprise un marché comprenant la phase de recherche-développement et la phase d'acquisition du produit fini. Il faut assurer leur développement afin que l'État et les collectivités territoriales les utilisent pleinement.