Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, voilà un an déjà les professions réglementées étaient dans la rue, dans un mouvement de très grande ampleur, totalement inédit dans notre pays, qui a ainsi connu plusieurs semaines de manifestations.
Notaires, avocats, huissiers, défilaient contre le projet de loi Macron, exaspérés par les mauvaises manières qui leur étaient faites. « Nos professions ont été insultées », scandaient-ils.
Rien ne s’est arrangé pour eux.
Cette année, ce sont de nouveau les professions du droit qui sont dans la rue. Les policiers manifestaient voilà quinze jours, les avocats, la semaine dernière, et les personnels pénitentiaires protestent place Vendôme. Depuis trois semaines déjà, les avocats se mobilisent fortement : 156 barreaux font la grève de l’aide juridictionnelle, et 93 d’entre eux sont en grève générale ! Là encore, c’est du jamais vu.
Il se passe quelque chose de sérieux et de grave !
Une justice du XXIe siècle qui veut se construire sur de telles bases, cela interpelle. Monsieur le secrétaire d’État, quand peut-on espérer que cesseront tous ces désordres, bien contraires à la recherche d’une société apaisée, tant vantée en haut lieu ?
Pouvez-vous nous informer sur l’accord enfin intervenu hier avec les avocats, ainsi que sur les perspectives pour les personnels pénitentiaires ?