Monsieur le sénateur, vous avez raison d’insister sur le potentiel énergétique de l’hydrogène qui peut être converti – chacun le sait dans cette enceinte – en chaleur, en électricité et en force motrice sans émettre de polluants, gage de neutralité en matière d’émission de gaz à effet de serre. §
Il existe une stratégie nationale de développement de l’hydrogène issue de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, que vous avez votée.
L’article 121 de ce texte prévoit notamment que le Gouvernement remette un plan de développement de ces énergies au Parlement. Ce plan comprend l’instauration d’un modèle économique du stockage par hydrogène de l’électricité, la mise en œuvre de mesures incitatives destinées à promouvoir les innovations technologiques, le déploiement – c’est l’une des conditions de réussite de l’utilisation de cette énergie – d’une infrastructure de stations de distribution à hydrogène réparties sur l’ensemble du territoire, l’adaptation des règlements pour permettre l’essor de ces nouvelles applications.
La France, qui dispose de nombreux atouts industriels, est prête à démultiplier ses efforts dans ce domaine. À cet égard, la région Rhône-Alpes a lancé, comme vous le savez, un grand démonstrateur national de mobilité, le projet HyWay.
De même, le programme d’investissements d’avenir, le PIA, soutient les projets de démonstrateurs industriels des technologies de conversion et de stockage de l’énergie.
Toutefois, comme vous le soulignez dans votre question, la mobilisation des industriels reste en deçà des efforts de la puissance publique.