Les propos de M. le secrétaire d’État ne nous rassurent pas. Dans nos permanences, nous recevons des retraités modestes qui expriment une colère tout à fait légitime. En effet, la suppression de la demi-part fiscale supplémentaire s’accompagne de la perte d’une série d’exonérations ou d’avantages sociaux. En refusant de rétablir cette demi-part et en invoquant un problème de constitutionnalité pour vous opposer à notre proposition, vous n’apportez aucune réponse à ces retraités.
Un projet de loi de financement de la sécurité sociale est pourtant tout de même un texte à visée sociale. Nous avons rappelé le combat mené par Ambroise Croizat, pour qui la sécurité sociale avait pour vocation de corriger les accidents et les injustices de la vie. Fidèles à cet esprit, nous maintenons notre amendement, visant à apporter une réponseimmédiate à un problème qui se pose aujourd’hui. Nous comptons sur le sens social de la Haute Assemblée, dans sa diversité, pour qu’il soit adopté. Il s’agit d’améliorer le pouvoir d’achat de retraités qui comptent parmi les plus modestes de nos concitoyens, en prenant l’argent là où il se trouve.