Le monde du dérèglement climatique est un monde de migrations massives et de foyers terroristes ; soyons-en bien conscients.
La COP 21 peut être l’occasion, pour le monde civilisé, de venir témoigner, à travers ses dirigeants, de son soutien à un pays meurtri. Mais, s’ils ont pris la totale mesure de ce qui se passe aujourd’hui dans le monde, ces dirigeants viendront d’abord à Paris avec des propositions réévaluées de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour leur propre pays, assorties d’engagements de financement crédibles en vue d’accompagner le développement, la promotion de l’accès à l’énergie et de l’éducation.
En effet, disons-le avec force, c’est bien le sous-développement et la faiblesse des systèmes éducatifs qui sont le terreau de l’obscurantisme, de ces sentiments d’injustice que des forces terroristes manipulent au bénéfice de leur fanatisme barbare.
Au demeurant, sur cette question du financement, nous ne pouvons qu’être déçus et inquiets des très faibles avancées du G20, qui augurent mal des négociations de la COP 21 sur ce point. Or, sans crédibilité des propositions des pays riches sur le financement du développement et de l’adaptation, on s’expose à un véritable risque d’absence totale d’accord à Paris.