À l’issue des interventions des représentants des différentes commissions et délégations sollicitées, nous avons pu mesurer combien le défi climatique est un défi de tous les instants, pour tous les acteurs de tous les territoires.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on ne doit pas seulement miser sur les grandes rencontres internationales, même si, bien entendu, ces rendez-vous sont incontournables pour fixer un cap et donner une portée universelle à cette cause.
À cet égard, la conférence de Paris est très attendue, car les précédentes, en particulier celles de Copenhague, de Cancún et de Durban, ont abouti à une impasse.
Cette fois-ci, les vents sont, si j’ose dire, plus favorables. La diplomatie climatique, activée notamment par la France, semble faire avancer les choses. Avec 155 pays ayant d’ores et déjà formulé leur contribution pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, on s’approche d’un accord impliquant de véritables engagements.
Encore faudrait-il que l’addition de toutes ces bonnes volontés nous conduise à un réchauffement proche de 2°C d’ici à 2050, ce qui n’est pas encore acquis à ce stade.
En attendant, si nous avons besoin de cet élan mondial sur le papier, ainsi que du fonds de 100 milliards de dollars pour aider les pays les plus vulnérables à effectuer leur transition écologique, la réponse au défi climatique doit également s’élaborer au plus près du terrain.
Cela a été dit : 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont liées à des décisions locales. La proposition de résolution soumise à notre examen prend pleinement la mesure de cette réalité. Son intitulé rappelle la nécessité d’affirmer le rôle des territoires pour la réussite de la COP 21. Ce niveau d’action est d’autant plus pertinent que, dans la plupart des pays développés, les collectivités locales n’ont pas attendu le résultat des grands rendez-vous internationaux pour mettre en œuvre des politiques d’atténuation et d’adaptation.
En France, nous connaissons tous, dans nos régions, dans nos départements, dans nos villes, des exemples de réalisations concrètes et souvent efficaces en matière de développement durable. En effet, de bonnes pratiques se sont progressivement généralisées en matière de transports, de tri des déchets ou encore de chauffage urbain. L’innovation technologique offre à toutes les collectivités des outils pour adapter les gestes de la vie quotidienne à l’impératif environnemental. Parallèlement, le cadre institutionnel favorise les progrès, grâce, notamment, à l’intercommunalité, qui permet de mutualiser les moyens.
J’ajouterai que les élus n’ont pas besoin d’être « verdis » pour prendre leurs responsabilités. §Nous, radicaux de gauche, en savons quelque chose : nous avons eu la chance de compter parmi nous un précurseur de l’écologie politique, Michel Crépeau.