Dans son ouvrage L’Avenir en face, Michel Crépeau écrivait que « les urbanistes de l’an 2000 vont devoir songer à des cités reconstruites sur la base d’unités de quartiers au sein desquelles on puisse se déplacer à pied en cinq ou dix minutes et où l’on trouvera regroupées les différentes activités nécessaires à la vie ». Il décrivait ainsi les éco-quartiers et éco-cités. Ce sont des modèles urbanistiques très aboutis sur le plan environnemental, qui représentent manifestement l’avenir. Il conviendrait de les développer davantage, comme l’ont fait très largement, et depuis longtemps, les pays d’Europe du Nord. Il est vrai, toutefois, qu’il s’agit là de projets coûteux, nécessitant que l’État appuie les collectivités territoriales, dont les capacités d’investissement s’amenuisent depuis le début de la crise des finances locales. Mon excellente collègue Françoise Laborde l’a rappelé il y a quelques instants : le défi climatique est aussi un défi de l’investissement.