Mais depuis quelques années, et de plus en plus fréquemment, nous pouvons parfois jouir de bonnes pluies de type tropical. Le seul problème est que notre aménagement du territoire et de l’espace n’est pas prévu pour ce type de précipitations, nous qui vivons là-haut, au nord de la France, dans des polders, dans la zone des wateringues, nous qui sommes juste au niveau de la mer, voire bien souvent sous le niveau de la mer…
Nous sommes de plus en plus préoccupés par le fonctionnement de nos pompes qui rejettent l’eau à la mer. Notre territoire ne vit que grâce aux canaux, aux fossés, aux écluses et aux pompes.
De plus, nous sommes devenus des spécialistes de la « cat-nat », c’est-à-dire des dossiers de catastrophe naturelle ! Il nous arrive même, à l’occasion de travaux, de faire poser des caniveaux de montagne pour absorber les trop-pleins d’eau. Imaginez, madame la secrétaire d’État : des caniveaux de montagne dans le plat pays ! Quel paradoxe !
Cette problématique ne touche certes que 450 000 personnes. Elle est moins aiguë et potentiellement moins dramatique que dans d’autres régions du monde, mais elle nous rappelle que nous ne sommes pas nous non plus à l’abri de certains incidents.
La troisième évidence est que l’homme n’est pas programmé socialement et psychologiquement pour faire du préventif.