Intervention de Marie-Christine Blandin

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 12 novembre 2015 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2016 — Mission « enseignement scolaire » - examen du rapport pour avis

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Je suis d'accord avec M. Carle lorsqu'il se prononce en faveur de l'augmentation des moyens dévolus à la formation continue. Lorsque nous aurons plus d'argent disponible, il nous faudra revaloriser les salaires des enseignants. Mais ce sont là les seuls points que j'approuve dans votre présentation. En effet, j'ai trouvé que votre rapport était proprement à charge, alors que ce budget est de grande qualité. Vous avez omis de souligner que les engagements pris au moment du vote de la loi sur la refondation de l'école sont entièrement respectés. Je me souviens d'avoir voté une loi sur la recherche, lors de la précédente mandature, dont le contenu était alors ambitieux mais qui n'a nullement été suivie d'effet. À l'inverse, les engagements sont respectés, les postes sont créés, la formation des enseignants est en cours, les nouveaux programmes sont établis et la réforme est en marche. Nous ne sommes qu'en 2015 et nous pouvons tout de même nous satisfaire de cette démarche et des moyens qui sont mobilisés. Prenons donc date pour le prochain PISA qui évaluera les effets de cette refondation. La mixité sociale, loin de conduire au nivellement par le bas, est au contraire, comme l'indiquent les études scientifiques, un facteur d'émulation pour tous les élèves, si la pédagogie ne vise pas à instiller une compétition féroce mais à établir une coopération entre eux. Enfin, je ne considère pas qu'il faille privilégier à tout prix les manuels à l'école primaire puisqu'aujourd'hui les enfants ne travaillent plus ainsi. Les manuels ont quelque chose de figé qui empêche d'éveiller l'appétit des enfants au gré de ce qui se présente à eux. En outre, si le numérique est coûteux, nous ne pourrons rester en arrière par rapport à d'autres pays qui ont d'ores et déjà engagé leur école dans cette voie. Soit dit en passant, outre l'investissement de départ, la maintenance et le fonctionnement des équipements engendrent des coûts importants qu'il faut assumer.

S'agissant du budget de l'enseignement agricole, je souscris aux propos de notre collègue Françoise Férat, pour rappeler que ce secteur recèle de réelles pépites en matière d'innovation pédagogique et culturelle, d'écoute des élèves et de la vie scolaire. En outre, lorsqu'on obtient 140 postes supplémentaires, on ne doit pas bouder son plaisir. Pour leur part, les écologistes soutiendront les deux budgets que nous présente le Gouvernement pour l'année 2016.

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