Intervention de Guy-Dominique Kennel

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 12 novembre 2015 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2016 — Mission « enseignement scolaire » - examen du rapport pour avis

Photo de Guy-Dominique KennelGuy-Dominique Kennel :

Nous sommes tous d'accord pour reconnaître que le budget de l'éducation doit être le premier des budgets de l'État. Je constate en revanche de réelles différences d'approche. Au toujours plus je préfère le toujours mieux ; je ne pense pas qu'on ait aujourd'hui cet objectif en tête. Je perçois un hiatus entre les déclarations officielles et les remontées du terrain où les enseignants, qui ne sont pas toujours de notre bord politique, se plaignent amèrement. Les constats sur le terrain sont assez affligeants. Si le fonds d'amorçage, devenu fonds de soutien aux activités périscolaires, a été pérennisé suite à l'intervention de l'essentiel des parlementaires, tous bords confondus, celui-ci enregistre pour 2016 une diminution de 91 millions d'euros. Pour ce qui est des aides de la CAF, rares sont les communes qui touchent 54 euros par enfant, vu les conditions réelles de sa mise en oeuvre. On impose aux collectivités locales de prendre en charge des politiques publiques avant que l'État ne se retire au fur et à mesure pour leur laisser la charge totale. Je parie d'ailleurs que la dotation de ce fonds diminuera encore l'an prochain, sauf si l'excellent rapport qui sera produit par notre collègue Françoise Cartron, dont les conclusions sont sûrement déjà écrites, promeut le contraire. Des choses sont ainsi mises en oeuvre mais ne se pérennisent pas ; chacun voulant laisser sa trace, sans se soucier de la situation concrète sur le terrain. Je préfère un peu moins d'enseignants, mais que ceux-ci soient mieux rémunérés. À ce moment-là, leur métier deviendra sans doute un peu plus attractif.

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