Intervention de Didier Mandelli

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 29 octobre 2015 à 8h35
Compte-rendu par mme brigitte gonthier-maurin et par m. didier mandelli d'un déplacement à madagascar suite du travail de la délégation sur les femmes et le dérèglement climatique

Photo de Didier MandelliDidier Mandelli :

Merci, Madame la présidente. En effet, le constat auquel nous sommes parvenus est à la fois terrible et accablant. Comment une population en augmentation, mais dont les ressources restent identiques, voire régressent, qui n'a pas accès à l'énergie et qui est privée de tout moyen, puisque l'aide publique au développement mobilisée pour ce pays a baissé de 250 millions d'euros, comment cette population, donc, peut-elle survivre ? C'est la question que l'on ne peut que se poser au retour d'une mission comme celle que nous avons effectuée à Madagascar. Certes, la précarité ne concerne pas les dirigeants...

Ce qui m'a frappé aussi, il faut en parler absolument, est l'ampleur de la déforestation qui touche Madagascar.

Brigitte Gonthier-Maurin a évoqué quelques pistes pour améliorer la situation. Les solutions résident aussi dans la mobilisation des populations, et plus particulièrement des femmes. J'ai été frappé par la mobilisation des plus jeunes dans les villages que nous avons traversés. Mais malgré cela on ressent un sentiment à la fois d'impuissance et de résignation.

Une conclusion s'est imposée à moi : le dérèglement climatique n'est pas une vue de l'esprit à Madagascar, où la saison des pluies a été rallongée d'un mois. Les cyclones sont désormais d'une fréquence et d'une densité démultipliées. Ils s'arrêtent fin mai au lieu de fin avril : ce décalage a des conséquences sur le semis du riz, qui n'est plus possible aujourd'hui. Cela remet en cause toute une production, une manière de vivre...

Je voudrais dire aussi que nous avons eu des échanges très riches avec une population dont nous avons pu observer la grande dignité. Nous n'avons pas constaté de mendicité, par exemple. Cette mission m'a convaincu que l'on doit absolument contribuer, chacun à son niveau, à essayer d'améliorer la situation dans ce pays et tant d'autres.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion