Nous vous avons indiqué la situation budgétaire des deux opérateurs de l'audiovisuel extérieur.
Considérant leur importance stratégique dans le développement de la politique d'influence de la France dans le monde, de leur capacité de soutien de la diplomatie économique et du développement touristique, de la francophonie et de la culture française, mais aussi pour FMM de sa capacité à proposer par une diffusion en France de ces médias de soutenir une politique publique de cohésion sociale fondée sur les valeurs de la République, considérant également que plus que d'autres, ils ont mené au cours des dernières années des politiques exemplaires d'économie de gestion pour financer une partie importante des objectifs qui leur étaient assignés, nous estimons nécessaire de compléter leur financement pour 2016 par l'attribution à hauteur de 2 millions d'euros chacune en prélevant sur la dotation de France-Télévisions qui reçoit par ailleurs 140,5 millions d'euros par l'affectation du produit de la taxe sur les services fournis par les opérateurs de communications électroniques afin d'alléger le poids de sa dette. Nous estimons que France-Télévisions n'a pas fait tous les efforts suffisants pour limiter son déficit, contrairement aux opérateurs de l'audiovisuel extérieur dont les efforts méritent d'être récompensés. Ce sera un excellent signal pour les opérateurs publics, trop habitués à laisser filer les déficits sachant qu'in fine l'Etat les comblera sans nécessairement exiger des mesures de redressement.
C'est aussi une incitation à ouvrir avec le Gouvernement un débat sur le caractère insuffisamment dynamique de la contribution à l'audiovisuel public, sur les moyens de la faire évoluer, ou d'apporter des ressources nouvelles aux opérateurs, mais aussi peut-être à une réflexion sur l'utilité de développer tous azimuts le secteur public de l'audiovisuel.