Intervention de Alain Chatillon

Commission des affaires économiques — Réunion du 2 décembre 2015 à 9h35
Compétitivité de l'agriculture et de la filière agroalimentaire — Examen du rapport et du texte de la commission

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

Arrêtons d'enquiquiner les agriculteurs en multipliant les contraintes, sinon il n'y aura plus de production. Les prix agricoles sont soumis à des problématiques boursières. Les économies nord et sud-américaines ont une masse de produits souvent plus rentables, parce qu'OGM, que les petites productions françaises. Les Safer installent parfois des agriculteurs sur dix ou quinze hectares, c'est une folie alors que nos concurrents ont des exploitations dix à vingt fois plus grandes ! Arrêtons d'être laxistes dans les négociations à l'OMC. Les agriculteurs américains sont aidés au quotidien par le budget américain. Ne perdons pas notre bon sens !

Nous avons déposé un amendement sur la taxe Bapsa, qui pèse à hauteur de 15 à 20 % sur les marges de la meunerie française : celle-ci a perdu 30 % de parts de marché en cinq ans au bénéfice des farines espagnoles ou allemandes qui n'y sont pas soumises. Remettons en cause les 4,6 milliards d'euros de compensation versés aux Britanniques depuis Mme Thatcher, et qui servent à importer en Europe des produits néo-zélandais, sud-africains, australiens à des prix très attractifs. Arrêtons l'angélisme ! Nous avons quatre grands groupes de distributeurs représentant 85 % du marché qui se regroupent encore et qui pèsent de plus en plus sur les prix.

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