Mes remerciements vont également à Michel Sapin et Clotilde Valter, qui ont égrené avec nous les articles non rattachés, ainsi qu’à tous les membres du Gouvernement qui sont venus ici présenter et défendre leur budget.
Ce budget a été profondément modifié par le Sénat et la majorité sénatoriale. Je sais le travail des rapporteurs spéciaux et du rapporteur général. Aussi, je veux saluer leur implication et rendre hommage à leurs efforts de pédagogie, à leur vivacité, mais aussi à leur convivialité, avec une mention toute particulière à l’adresse du rapporteur général, Albéric de Montgolfier.
Ces travaux ont parfois abouti à des initiatives qui montrent que le Sénat sait être un laboratoire d’idées. Je pense en particulier aux amendements issus de nos groupes de travail sur l’économie numérique ou le financement et la fiscalité du logement.
Le budget est, surtout, un texte politique, dont les orientations traduisent des conceptions de la société, de la justice sociale ou du rôle de l’État et de la puissance publique.
J’ai souligné, à l’issue de la discussion de la première partie du projet de loi de finances, combien les principaux votes de la majorité sénatoriale étaient éloignés de l’idée que je me fais d’une fiscalité redistributive et progressive.
Je n’approuve pas plus les amendements adoptés en deuxième partie sur les crédits des missions ou le rejet de certaines autres missions. Je considère en effet que le Gouvernement réalise des économies d’une ampleur sans précédent, qui permettent de tenir nos engagements devant nos partenaires européens et, par conséquent, d’assurer la stabilité de la zone euro, tout en préservant les services publics et les moyens d’action des services de l’État dans les territoires.
Les économies engagées par la majorité sénatoriale ne m’ont semblé – excusez-moi de le dire ainsi ! – ni réalistes ni adaptées aux besoins du pays.