… quand d’aucuns proposent recul social sur recul social, quand on remet en cause l’âge du départ à la retraite, la réduction du temps de travail et la prise en charge des dépenses de maladie, quand on laisse partir, sans exercer de contrôle, 18 milliards d’euros au titre du CICE et 5, 5 milliards d’euros de crédit d’impôt recherche, alors même que 5, 8 millions de personnes sont privées d’emploi, dont une masse de plus en plus importante de jeunes diplômés, il ne faut pas faire mine de s’étonner !
La majorité sénatoriale a défendu des propositions – M. Dallier les a rappelées – qui semblent particulièrement éloignées des préoccupations des Français.
En première partie, on a fait pleuvoir les cadeaux fiscaux sur les catégories les plus privilégiées, en réduisant, par exemple, de 500 millions d’euros le produit de l’impôt de solidarité sur la fortune, en accordant une baisse d’impôt sur le revenu aux couches – surtout ! – supérieures, en accroissant encore les abattements sur les plus-values financières et immobilières, et j’en passe...
Comme le tout commençait à faire un peu cher, il a fallu réaliser des économies en seconde partie.
Dès lors, on a crié haro sur les fonctionnaires et ponctionné 5 milliards d’euros – rien que cela ! – sur le dos des agents du secteur public ! Les hommages aux policiers, aux infirmiers, aux secouristes, aux soldats ont vite été oubliés. Gel du point d’indice, des promotions, de la reconnaissance des qualités professionnelles et de l’expérience, non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux, application d’un délai de carence de trois jours en cas d’arrêt maladie, augmentation du temps de travail sans rémunération complémentaire : tout y est passé !