Je félicite notre rapporteur pour l'excellence de son rapport mais la clarté de son tableau relève de l'intelligence appliquée à la précipitation. En effet, ce tableau mériterait plus de cohérence entre les chiffres de 2016 et ceux de 2017 car quelque chose m'échappe ! Une telle démarche est apparemment précipitée et la précipitation, notamment en matière fiscale, est toujours mauvaise conseillère. La preuve, c'est que toutes les questions qui se posent aujourd'hui dans le domaine de la pollution, de l'utilisation des motorisations au diesel, du sort des industries fortement consommatrices d'électricité, voire même dans le domaine de la TVA, ne sont en rien résolues par un changement brutal. Ainsi, la démarche qui a été suivie me conduit à m'abstenir puisque je ne vois pas du tout les conséquences de mon vote. La précipitation est dangereuse et je souhaiterais qu'au minimum, nous puissions revenir sur cette question au début de l'année prochaine, en disposant d'un dossier élaboré nous permettant, le cas échéant, d'amender à bon escient les dispositifs qui nous sont proposés aujourd'hui. C'est grave, des milliards sont en jeu, sans parler des conséquences pour les consommateurs et nos industriels dans le secteur de l'automobile. Je rappelle également que les parts de marché de nos industriels dans ce secteur sont en train de régresser dramatiquement. Je souhaiterais donc un débat approfondi pour que nous puissions proposer, de manière lucide et sereine, des amendements à la prochaine loi de finances.