Intervention de Jean-Yves Le Déaut

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 24 novembre 2015 à 17h00
Audition de M. Bernard Meunier président de l'académie des sciences

Jean-Yves Le Déaut :

Nous saluons le président Bernard Meunier et le vice-président Sébastien Candel, prévu pour prendre le relais de la présidence de l'Académie après 2016. Nous les accueillons avec beaucoup de plaisir à l'Office parlementaire d'évaluation de choix scientifiques et technologiques.

C'est chaque fois un honneur de recevoir l'Académie des sciences. Les présidents successifs de l'OPECST y ont toujours veillé.

Cette visite intervient dans la 349e année de l'Académie, puisque l'année prochaine vous célébrerez le 350e anniversaire de votre savante institution créée par Colbert en 1666. D'emblée, d'ailleurs, l'idée était que la science constitue une richesse au service du développement du pays, au niveau de son rayonnement mais également au niveau de sa puissance économique et technologique. Il s'agissait de : « favoriser la science pour l'utilité publique et la gloire », a dit le décret royal qui lui a donné son premier statut trente ans plus tard.

Comme vous le savez, nous sommes en contact fréquent avec des académiciens, dont certains sont membres de notre conseil scientifique. Ils sont pour nous des relais précieux et des intervenants de qualité pour nos auditions publiques : je citerai ceux qui ont participé aux dernières d'entre elles : M. Yves Brechet pour notre audition de juin sur la cuve de l'EPR, M. Serge Abiteboul pour l'audition de juillet sur « La place du traitement massif des données (Big Data) dans l'agriculture : situation et perspectives ».

Jeudi, nous visiterons le plateau de Saclay et nous retrouverons, au moment du déjeuner, deux académiciens qui travaillent sur ce plateau : MM. Alain Aspect et Albert Fert, prix Nobel.

Je rappelle, au passage, que l'Académie a un effectif digne d'une assemblée parlementaire : 263 membres, 125 associés étrangers et 91 correspondants.

L'Académie « encourage et protège l'esprit de recherche, et contribue au progrès des sciences et de leurs applications ». C'est sa première mission, et je crois, Monsieur le président, que vous souhaitiez nous voir pour nous proposer votre analyse de l'état de la recherche en France. Votre jugement est précieux, et nous intéresse tout particulièrement, puisque, comme vous le savez, aux termes de l'article 15 de la loi du 22 juillet 2013, l'OPECST est tenu d'évaluer la stratégie nationale de recherche. Peut-être pouvez-vous nous donner votre avis sur la mécanique d'élaboration de cette stratégie nationale de recherche ?

Mais l'Académie a une deuxième mission très importante, je cite : « Elle veille à la qualité de l'enseignement et oeuvre pour que les acquis du développement scientifique soient intégrés dans la culture des hommes de notre temps », le mot « hommes » désignant ici l'humanité, bien sûr.

Lors de nos échanges durant le dernier partenariat entre l'Office et votre Académie pour mettre en place des jumelages, vous aviez abordé les difficultés pour la science de se frayer un chemin jusqu'aux salles de rédaction de la presse. C'est un point sur lequel vos réflexions ont peut-être progressé et nous serions heureux d'en reparler avec vous, d'autant qu'on a connu récemment une petite expérience dans ce domaine.

Peut-être le premier vice-président Bruno Sido souhaite-t-il ajouter quelques mots... Sinon, je propose qu'il conclue cette audition.

Monsieur le président et Monsieur le vice-président, vous avez la parole.

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