Cela étant, il faut aussi regarder la réalité. Elle est plus difficile.
Monsieur le secrétaire d’État, au cours des deux derniers jours, nous avons eu l’impression que le Premier ministre britannique était prêt à mettre de l’eau dans son vin et à évoluer sur son projet de priver les citoyens européens de prestations sociales pendant leurs quatre premières années de séjour au Royaume-Uni. Pouvez-vous nous en parler ? Est-ce trop tôt ?
Nos amis britanniques sont d’âpres négociateurs. Si David Cameron fait un pas dans cette direction, sachant que ce point était le plus important de son package, c’est sans doute qu’il veut demander quelque chose en échange !
Dans ce débat, je me sens plus proche de M. Gattolin que de Mme Keller. À mon sens, nous ne devons pas aborder la négociation en nous indiquant, comme l’a fait M. Tusk, qu’il faut à tout prix trouver un compromis avec les Britanniques. En commençant ainsi, on se prive d’armes pour la discussion. Ce sont eux qui sont demandeurs ; pas nous !
En réalité, le mauvais climat que ces discussions créent n’est bon ni pour les affaires ni pour les investissements ; il nuit à tous. Je pense que nous devons avoir une position assez ferme.