Intervention de Harlem Désir

Réunion du 15 décembre 2015 à 16h45
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 17 et 18 décembre 2015 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir :

Monsieur le sénateur, je suis très attentif aux sentiments que le Sénat a exprimés sur les sanctions à l’égard de la Russie. Il me semble important d’entendre le point de vue du Parlement dans le débat européen. C’est d'ailleurs une idée largement partagée au sein de plusieurs États membres.

Ainsi que vous l’avez souligné, le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, avait exprimé le souhait qu’il puisse y avoir un échange à ce sujet lors du Conseil européen. Peut-être cela aura-t-il lieu. Certes, formellement, ce n’est pas le Conseil européen qui prend les décisions sur les sanctions. Mais c’est lui qui détermine la position.

Il est un point de vue à faire prévaloir. Premièrement, les sanctions ne sont pas une fin en soi. Deuxièmement, depuis le Conseil européen du mois de mars, ces sanctions sont très clairement liées aux accords de Minsk, accords dont tout le monde doit souhaiter la mise en œuvre pour que les sanctions puissent être levées et que l’on continue à travailler avec la Russie. C’est un acteur international important, susceptible de contribuer à régler de nombreuses crises ; nous l’avons vu sur le nucléaire iranien ou la Syrie.

En outre, et je voudrais le souligner, depuis le début de la crise ukrainienne, la France et l’Allemagne ont toujours voulu maintenir l’unité européenne. Nous avons voulu la maintenir face à l’annexion illégale de la Crimée. Nous avons voulu la maintenir pour soutenir le processus de Minsk. Nous voulons la maintenir pour permettre la levée des sanctions lorsque les accords de Minsk seront complètement respectés.

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