Je remercie nos deux collègues d'avoir fait l'effort d'avoir participé à cette conférence interparlementaire. Il s'agit d'un effort réel car nous connaissons la faiblesse des parlementaires nationaux français dans les institutions européennes ainsi que la faiblesse des députés européens français au Parlement européen, et ce sous l'effet de différents facteurs. Pour ma part, s'agissant plus généralement des relations entre le Parlement européen et les parlements nationaux, la tension qui nous a été soulignée entre parlementaires nationaux et parlementaires européens me semble normale.
Pour ce qui concerne la part consacrée par le FEIS à des projets liés à la transition énergétique, elle me préoccupe : l'objectif semble louable mais les effets escomptés en termes de compétitivité ou de réduction du chômage sont certainement inférieurs à ceux qui résulteraient de projets aux conséquences économiques plus directes. Nous avons vu lors des débats sur la contribution au service public de l'électricité (CSPE) que les sujets énergétiques sont complexes : nous devons prendre en considération les choix énergétiques de nos partenaires commerciaux. En effet, de nombreux États, à commencer par la Chine mais aussi l'Inde, recourent de manière assez massive au charbon qu'ils utilisent pour leur propre production d'énergie et qu'ils vendent aussi sur des marchés extérieurs, comme l'Afrique par exemple. Ils n'ont bien évidemment pas du tout envie d'abandonner leurs productions. Dans ce contexte, j'estime que les États européens devraient investir davantage dans des activités plus directement facteurs de croissance que dans des projets liés à l'environnement.