Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, les questions relatives à la sécurité numérique sont au cœur de l’actualité. Le Conseil d’État a d’ailleurs consacré son rapport annuel de 2014 à la protection des données personnelles. Un certain nombre d’études ont également été réalisées et des initiatives ont été prises. De surcroît, nous avons eu récemment un débat animé au Parlement sur le renseignement, qui s’est étendu également à d’autres secteurs comme la défense nationale.
Bref, l’initiative prise par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques était particulièrement opportune, car il ne s’agit pas de protéger seulement les données personnelles ou celles qui concernent la défense nationale : aujourd'hui, nous nous penchons sur la protection des entreprises.
La commission des affaires économiques du Sénat a prêté une oreille plus qu’attentive aux propositions qui ont été faites par l’Office. Je félicite en particulier Bruno Sido, qui a conduit avec sa collègue de l’Assemblée nationale des travaux extrêmement intéressants - ils connaîtront, je le pense, un rapide prolongement dans les débats que nous ne manquerons pas d’avoir.
Le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques souligne tout d’abord que le numérique constitue une formidable chance pour les entreprises. C’est d’ailleurs un truisme que d’insister sur ce que représente le numérique pour la vie des entreprises, aussi bien en ce qui concerne la fluidité des échanges d’informations que la connexion avec un certain nombre de fournisseurs ou de clients ou encore la meilleure information sur les opportunités que peut présenter telle ou telle entreprise.
A contrario, une étude montre que, en 2013, 80 % des entreprises ayant fait faillite n’étaient pas reliées à internet, ne disposaient pas d’un site web et ne participaient pas à la circulation des informations sur les réseaux sociaux. C’est un signal très fort à l’égard des entreprises, notamment des start-up, d’autant que ces dernières sont susceptibles de créer à la fois de l’emploi et de la richesse.
Le numérique est donc incontestablement un atout, mais il comporte également un certain nombre de risques, comme le souligne le rapport de l’Office.
Selon une étude réalisée par le cabinet PwC, 93 % des entreprises de taille intermédiaire ont été victimes de cyberattaque. Je souligne que beaucoup d’entre elles ne le savaient pas et qu’elles l’ignorent toujours !