Intervention de Philippe Adnot

Réunion du 14 janvier 2016 à 11h00
Sécurité numérique et risques — Débat sur les conclusions d'un rapport

Photo de Philippe AdnotPhilippe Adnot :

Monsieur le président, madame la secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le travail exhaustif et synthétique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, dont nous devons saluer la qualité, a le mérite de s’ancrer dans la réalité de la mondialisation numérique sous ses multiples facettes.

L’omniprésence du numérique, la répartition des systèmes d’information, l’interconnexion des réseaux et le nomadisme ont transfiguré les risques relatifs à la sécurité des informations. Avec plus de 75 millions de cyberattaques recensées dans le monde au second semestre 2015, la sécurité du cyberespace est naturellement un enjeu stratégique pour tous : individus, entreprises et États. L’information – les « data » – étant ou devenant la première richesse de chacun, elle est de plus en plus convoitée.

C’est convaincus et forts de ce constat que, dans le beau département de l’Aube, nous avions pensé que notre pays devait accélérer la formation de spécialistes de la sécurité des systèmes d’information rompus à l’identification et à l’évaluation des risques, ainsi qu’à la mise en place de solutions de prévention. Cela s’est concrétisé par la création, au sein de notre université de technologie de Troyes, qui forme des ingénieurs, de la première licence professionnelle d’enquêteur en technologies numériques de France, en partenariat avec la gendarmerie nationale, et par celle d’un master 2 en sécurité des systèmes d’information.

Pour aller plus loin, et pour mieux répondre aux problèmes que vous avez vous-même soulevés, monsieur le rapporteur, nous avions souhaité profiter de la constitution des pôles de compétitivité pour en créer un sur cette problématique ; c’était en l’an 2000. Malheureusement, l’époque n’était pas encore à cette analyse et il nous avait été répliqué que, faute d’entreprises dans une région administrative et dans un périmètre définis, il n’était pas possible de faire un pôle de compétitivité.

Évidemment, maintenant, tout le monde se rend compte que la transversalité est essentielle en la matière ; cela est bien souligné dans votre rapport, monsieur Sido. Nous avons donc perdu beaucoup de temps, qu’il faut rapidement rattraper pour que la France soit en mesure de jouer un rôle majeur en ce domaine.

Monsieur le rapporteur, nous devons avoir la volonté, à travers une politique du numérique, de créer un cluster en France qui rassemble tous les laboratoires de recherche ayant des compétences en la matière. Ainsi, nous arriverons à créer les conditions de l’excellence pour traiter ces sujets qui représenteront un enjeu financier, éthique et sociétal important.

Telle est la modeste participation que je me permets d’ajouter à votre rapport, monsieur Sido, vous qui avez travaillé à ce sujet avec une remarquable compétence. Si nous pouvons, tous ensemble, participer à la création de ce cluster transversal rassemblant les meilleurs pour mettre en œuvre une bonne politique, nous en serons très heureux !

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