Tout d'abord, je suis d'accord avec le représentant de la FNSEA qui a rappelé que, sur ce genre de dossiers, on a souvent affaire à des instructions à charge. Il faudrait avoir une vision globale de ce que certains produits de traitement apportent et ont apporté pendant des décennies en matière d'éliminations de maladies tant animales, transmissibles à l'homme, que relatives aux mycotoxines mortelles dans un certain nombre de cas. Personne n'en parle !
Je m'adresse maintenant aux médecins. On parle beaucoup d'agriculture biologique ou en « biodynamie ». Pourquoi, à ce moment-là, utiliser des médicaments pour soigner les gens puisque les plantes apparemment peuvent être curatives ? Et dans le secteur agricole, pourquoi faudrait-il absolument se passer de produits chimiques, alors que dans le même temps, on a recours, pour la santé humaine, à des médicaments tout aussi dangereux que ces produits-là et qui peuvent provoquer des allergies, voire certains décès ? Ces arguments, qui contrebalancent ce qui a pu être observé dans un certain nombre de rapports, doivent être mis en avant. On étouffe les évolutions techniques et les résultats des agriculteurs et des fabricants de produits de ces dernières décennies ! Alors que ces progrès sont considérables ! Lorsqu'on écoute ce qui est dit, on a l'impression que c'est l'apocalypse, que tout régresse alors que des progrès réels ont été réalisés, notamment dans les domaines de la formation et de la pulvérisation. D'ailleurs les pulvérisateurs d'il y a vingt ans n'ont plus rien à voir avec ceux que l'on trouve aujourd'hui ! Cela ne signifie pas que tout est parfait ni que tous les agriculteurs ont suivi les formations nécessaires à la bonne utilisation de leurs machines. Et cela ne signifie pas non plus que d'autres progrès ne doivent pas être réalisés !
Ma dernière remarque portera sur les produits alternatifs. Les produits actuels sont déjà des produits alternatifs qui ont remplacé, en leur temps, d'autres produits et qui seront à terme remplacés. Où en est-on sur les futurs produits qui remplaceront ceux qui sont remis en cause aujourd'hui ? Je crois que ce n'est pas le rôle du Parlement de voter la suppression de ces produits. C'est plutôt le rôle de l'Anses et du Gouvernement, comme l'avait indiqué l'amendement déposé par notre collègue Mme Nicole Bonnefoy !