Madame la présidente, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, eh bien oui, nous sommes en guerre ! La France est en guerre : certes, une guerre d’un nouveau type, une guerre qui s’est affranchie des frontières, des codes militaires, des nationalités, une guerre qui se déploie sur un théâtre d’opérations extérieur qui concerne toute la planète. Nous avons en face de nous des ennemis qui sont en civil, qui s’entraînent dans des camps étrangers. La cible de cette guerre, c’est nous, c’est-à-dire tous ceux qui ne sont pas « eux » ! On peut faire et reconnaître ce constat. Mais, lorsque l’on fait le constat de la guerre, il faut tout de suite en tirer les conséquences.
La révision de la Constitution, pourquoi pas ? Cependant, nous le savons, elle a une portée largement symbolique, à condition que les symboles soient clairement énoncés.
La prorogation de l’état d’urgence, sans doute… Mais on sait bien qu’il faudra en sortir et qu’il faut d’ores et déjà préparer le jour d’après.