Ma question s'adresse à M. le ministre de l'agriculture.
Pour éradiquer l’épizootie de grippe aviaire qui touche le Sud-Ouest, les élevages de palmipèdes des dix-huit départements concernés devront « geler » leur production – c’est une première en France ! –, et ce durant plusieurs mois, avec la mise en place d’un vide sanitaire. Cette mesure consiste à ne plus faire naître et à ne pas introduire de canetons durant une période d’au moins quatre mois.
Face à cette situation, et sans remettre en cause la nécessité de lutter contre l’épizootie, je souhaite néanmoins insister sur une autre nécessité, celle de sauver cette production du Sud-Ouest, attachée à la qualité, aux méthodes traditionnelles et aux produits sous labels issus des filières courtes.
Tout en saluant le soutien financier apporté par l’État, à hauteur de 130 millions d’euros, en faveur des éleveurs et des accouveurs du Sud-Ouest, et dans l’attente des aides de l’Europe et des régions, je propose deux mesures spécifiques.
La première consisterait à permettre l’entrée, après le vide sanitaire, d’animaux issus de régions indemnes de la grippe aviaire et prêts à gaver, au lieu de repartir avec de petits canetons, ce qui permettrait de gagner jusqu’à douze semaines.
La seconde serait de prendre en compte tous les acteurs de la filière aval touchés par cet arrêt de la production - abatteurs, conserveurs et commercialisateurs -, en leur apportant une compensation financière, sans oublier les charges fixes, en cette période bien sombre pour la filière « gras ».
Monsieur le ministre, comment accueillez-vous ces deux propositions ?