Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 2 février 2016 à 14h30
Lutte antiterroriste — Article 16

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Monsieur le rapporteur, vous venez de dire que l’on dénombrait en France 8 250 personnes considérées comme radicalisées. C’est un vaste problème sur lequel un certain nombre d’entre nous ont déjà travaillé, notamment dans le cadre de la commission d’enquête que M. Reichardt a évoquée tout à l’heure. Nous savons que cette question est très complexe.

Certains ont inventé des formules miracles de « déradicalisation ». Face à une personne qui est sous l’emprise de ces idées – ce n’en sont pas –, de ces considérations – ce n’en sont pas plus –, de cette horreur, qui en est pénétrée, on comprend l’ampleur du travail à accomplir pour parvenir à lui faire penser le contraire et à la sortir de ce schéma de pensée. À mon sens, cela n’a pas grand-chose à voir avec le temps pénitentiaire.

Une autre question se pose justement, celle de savoir ce qui se passe pendant le temps pénitentiaire, en particulier au regard de la radicalisation, mais nous aurons l’occasion d’en parler à l’occasion d’un prochain article.

Nous sommes tout à fait d’accord pour engager une réflexion sur la justice des mineurs et même pour remettre l’ouvrage sur le métier. C’est un travail important, et je ne crois pas que l’on puisse apporter des modifications à la faveur d’un texte qui a trait à la lutte contre le terrorisme.

C’est pourquoi, à ce stade, nous partageons la position du Gouvernement et des auteurs des deux autres amendements identiques. Un travail approfondi est nécessaire, on ne peut pas improviser – je ne dis pas que vous improvisez, monsieur le rapporteur, mais la justice des mineurs doit être considérée comme un tout.

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