Madame la secrétaire d’État, je souhaite attirer votre attention sur la pénurie de médecins en Eure-et-Loir. Je pourrais malheureusement élargir ma question à bien d’autres départements, puisque 8 % de nos concitoyens habitent des territoires où la densité médicale est préoccupante.
Tous les départements de la région Centre ont une densité de médecins plus faible que la moyenne nationale : elle est de 97, 6 omnipraticiens pour 100 000 habitants.
Parmi les départements de la région Centre, l’Eure-et-Loir est le département dont la densité de médecins est la plus faible puisqu’il compte 74, 2 omnipraticiens pour 100 000 habitants.
Selon l’Atlas régional de démographie médicale, le département de l’Eure-et-Loir aura connu entre 2013 et 2018 une baisse de 3, 4 % du nombre de médecins inscrits en activité régulière. Au regard des projections établies par l’Ordre national des médecins, la situation actuelle risque encore de se dégrader. Cette pénurie va en effet s’amplifier, car les médecins potentiellement sortants, âgés de soixante ans et plus, constituent 27 % des effectifs, tandis que la tranche d’âge des moins de quarante ans représente seulement 11 % de l’ensemble des médecins.
Cette situation est source d’inquiétude pour les patients, qui rencontrent de réelles difficultés pour accéder à une offre de soins de proximité dans des délais courts.
Ce manque de médecins provoque par ailleurs un engorgement des services d’urgences à l’hôpital. L’été dernier, les médecins urgentistes du centre hospitalier de Dreux ont fait grève pour alerter les pouvoirs publics. En un an, ils ont constaté une augmentation de 8 % du nombre de leurs patients.
Madame la secrétaire d’État, quelles mesures le Gouvernement entend-il mettre en œuvre pour favoriser l’installation de médecins en Eure-et-Loir et ainsi remédier à cette pénurie ?