Il faut une dizaine d'années pour former un médecin, et l'on sait, de surcroit, que certains diplômés en médecine n'exercent pas à plein temps, voire n'exercent pas du tout lorsqu'ils sortent de formation. Je suis donc surpris, surtout au vu du nombre d'instances qui se penchent sur la question, depuis le ministère jusqu'aux organisations professionnelles, que l'on n'ait pas desserré plus tôt le numerus clausus. Comment comprendre un tel manque d'anticipation ?
Je partage l'avis de notre président, et le propos du président de l'Ordre des médecins, venant après celui de Mme Arenou, m'a surpris : les déserts médicaux ne sont pas liés au reflux des services publics. On en trouve dans les villes, ainsi que l'a souligné la représentante de l'APVF, comme dans les secteurs ruraux - et le refus des maires ruraux de participer à cette table ronde montre assez que le problème est réel et ne peut attendre.
Je suis assez hostile, par principe, à l'obligation, et lui préfère l'incitation - à condition qu'elle fonctionne, car si les intéressés n'arrivent pas à s'organiser eux-mêmes, alors c'est au législateur d'intervenir.