Je crois que l'apprentissage est un vecteur d'employabilité très fort, sur lequel nous devons agir très vite. Pour rebondir sur les propos de Serge Dassault, l'ouverture de l'apprentissage dès 14 ans est un chiffon rouge, mais qui doit susciter une réflexion sur les enfants perdus dans le système scolaire. Je crois que l'apprentissage, en terme d'image, ne s'en sortira que s'il concerne aussi des ingénieurs apprentis ou des formations équivalentes. Ces profils ne sont pas suffisamment mis à l'honneur. C'est ce brassage qui sortira l'apprentissage de l'image d'une voie de garage à la suite d'un échec scolaire sur les filières classiques.
Évidemment, cette proposition de loi y répond, mais la rigidité et la lourdeur des procédures restent un frein, notamment s'agissant de la possibilité de mettre fin à des contrats d'apprentissage quand ils se passent mal. Je suis employeur, en tant que maire, et j'ai fait le choix de n'avoir aucun contrat d'avenir. J'ai choisi de mettre toutes les forces de la commune au service de l'apprentissage ; j'ai donc beaucoup d'apprentis dans ma commune. Quand le contrat ne se passe pas bien, il est très difficile d'y mettre fin, ce qui arrive malheureusement parfois.