Intervention de Michel Canevet

Réunion du 2 mars 2016 à 14h30
Trentième anniversaire du baccalauréat professionnel

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

Cet enjeu s’observe particulièrement dans le secteur primaire.

Il y a quelques instants, Mme Beaufils a évoqué le domaine agricole. Je l’affirme à mon tour : l’agriculture est bien un secteur privilégié pour la formation professionnelle, et la formation par l’apprentissage pourrait y être développée.

Je suis moi-même élu d’une région où l’activité maritime est extrêmement importante. Le métier de marin est difficile. Or l’apprentissage n’est pas suffisamment développé pour permettre aux jeunes de découvrir sa réalité, avant de s’orienter dans cette voie. Dans cette branche, les formations professionnelles sont aujourd’hui insuffisantes.

La conséquence est claire : si la France est la première puissance maritime du monde, nos flottilles sont en train de s’effondrer, faute non de navires, mais de marins pour les armer. Cette situation est pour le moins paradoxale, alors même que, dans notre pays, le chômage bat de nouveaux records. La France – dois-je le rappeler ? – dénombre plus de 3, 5 millions de chômeurs en catégorie A. Il importe de tout faire pour que les jeunes puissent se diriger vers de telles filières, qui ont besoin de main-d’œuvre.

Madame la ministre, je n’ai fait qu’évoquer l’échec scolaire. Je le précise toutefois : toutes les enquêtes menées, notamment l’enquête PISA, montrent clairement que, sur ce front, notre pays est en train de régresser. Il est donc urgent d’agir.

En la matière, les centristes proposent diverses mesures.

Premièrement, pour la préparation du baccalauréat professionnel, les enseignants doivent être plus formés à la réalité des métiers : s’ils veulent en transmettre les savoirs aux jeunes, ils doivent les connaître. À ce titre, je ne reviendrai pas sur l’orientation professionnelle, qu’a abordée Jacques Legendre.

Deuxièmement, l’apprentissage doit bénéficier d’une régionalisation accrue. À l’heure actuelle, on n’identifie pas très bien ceux qui en ont la responsabilité. À nos yeux, ce domaine exige un véritable pilote, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

Troisièmement, enfin, il faut encourager le pluralisme dans les formations. Dans de nombreux domaines, comme dans l’enseignement agricole public, c’est le pluralisme qui permet d’obtenir des résultats !

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