Intervention de Marie-Christine Blandin

Réunion du 8 mars 2016 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — Situation du camp de réfugiés à grande-synthe

Photo de Marie-Christine BlandinMarie-Christine Blandin :

Ma question, qui pouvait s’adresser indifféremment à M. le Premier ministre ou à M. le ministre de l’intérieur, concerne la solidarité due par l’État à une commune exemplaire dans la résorption de l’insalubrité, de l’insécurité et de l’inhumanité d’un camp de migrants réfugiés.

La pauvreté des réponses européennes et le jeu de dominos des égoïsmes nationaux jettent contre les frontières des milliers d’arrivants fuyant la guerre, qui vivent dans des conditions indignes.

Dans la commune de Grande-Synthe, au lieu-dit du Basroch, terrain boueux supportant un enchevêtrement de tentes et de bâches, les humanitaires les plus aguerris peinaient à se déplacer, et les passeurs se frottaient les mains en comptant que 1 000 passages garantis à 8 000 euros représentaient pour eux un stock de 8 millions d’euros…

Un maire courageux a fait front et a tempéré les craintes de ses habitants en faisant construire avec les associations une solution transitoire et digne sur un terrain stabilisé, aux normes définies par le HCR, avec des abris en bois et des services organisés, tant alimentaires que médicaux ou juridiques. Les femmes savent qu’elles y trouveront de meilleures conditions de vie. Le déménagement est en cours, même s’il a, hélas, été menacé quelques heures par une interruption administrative, ce qui montre au passage que la commune est plus menacée qu’aidée.

L’État va-t-il envoyer un autre signal devant cette initiative et prendre sa juste part à Grande-Synthe, là où dialogue et responsabilité se conjuguent ?

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