Intervention de Jean-François Husson

Réunion du 9 mars 2016 à 14h30
Ancrage territorial de l'alimentation — Article 1er

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson :

Aujourd'hui, malheureusement, en raison de l’évolution de la politique agricole commune au sein de l’Europe, nous n’avons plus de fil conducteur. La difficulté qui se pose à nous est de retrouver un chemin de cohérence pour la « ferme France » et ses différents modes de production. C’est l’un des objectifs qui apparaît au travers de nos échanges.

Pour ce qui concerne l’idée de rassemblement, j’entends, moi aussi, les maires des territoires ruraux. Comme nous parfois, eux aussi expriment des demandes contradictoires. Ils veulent le maintien, voire la création d’abattoirs pour de petites quantités.

Vous nous dites, monsieur le ministre, que c’est compliqué et que cela représente beaucoup d’argent public. C’est vrai. Nous avons évoqué la situation des abattoirs dans les grandes villes, notamment à Toulouse. Toutefois, chez moi, à Nancy, cela fait quinze ou vingt ans qu’il n’y a plus d’abattoir.

De la même manière, lors de l’épidémie de maladie de Creutzfeldt-Jakob, au moment de la crise de l’ESB, c'est-à-dire il y a vingt ans, la filière Lorraine qualité viandes a été mise en place afin d’assurer la traçabilité, même si ce n’était pas une filière bio. Nous l’avons fait à des coûts qui sont, encore aujourd’hui, intéressants, même s’ils étaient un peu plus élevés pour les contribuables.

Ce travail est encore devant nous. Ne nous écharpons pas sur les taux de 21 %, de 22 %, de 19 % ou de 40 %, mais continuons plutôt à progresser pour répondre aux demandes contradictoires, et parfois paradoxales, exprimées par nos concitoyens et par nous-mêmes.

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