Mais l'esprit de dialogue est là. L'échéance est fixée à la fin de l'année.
Quand j'étais président de l'INA, j'avais noué un accord avec l'AFP pour récupérer certaines vidéos. Inversement, à l'AFP, j'ai conclu un accord avec l'INA car nous avons besoin d'images d'archives pour compléter nos flux d'actualité, en cas de disparitions de personnes célèbres par exemple. Nous avons aussi noué un partenariat portant sur la photographie, qui procure des revenus supplémentaires à l'INA. La photographie et le photojournalisme sont une source de fierté à l'AFP et notre savoir-faire est reconnu. Nos collaborateurs collectionnent les prix : Pulitzer, World Press, dans le cadre de Visa pour l'image, etc. Cela devient presque gênant... Nous assemblons aussi des offres extérieures que nous proposons à nos clients. Nos fournisseurs sont sélectionnés avec soin. Il s'agit très souvent d'agences de presse. Nous étendons ainsi notre couverture géographique là où notre production interne est insuffisante. Getty est ainsi notre vendeur d'images aux États-Unis. Grâce à ce partenariat, nous y réalisons un chiffre d'affaires important, que nous ne pourrions réaliser en comptant uniquement sur nos trois commerciaux à Washington.
Notre fiabilité est reconnue. Nous n'avons enregistré aucun désabonnement. Nos clients nous ont au contraire félicités pour notre réaction immédiate à la suite des incidents que vous évoquez. Les procédures n'ont pas été suivies. C'est d'ailleurs parce que notre fiabilité est reconnue que ces incidents ont eu cet écho. Les taux d'incidents chez nos concurrents sont beaucoup plus élevés. Nous avons immédiatement reconnu nos erreurs, sans chercher d'excuses. Des mesures ont été prises pour rappeler nos procédures. Ceux qui ne les avaient pas respectées ont été sanctionnés. Cette histoire a été vécue comme un traumatisme en interne. Mais rien ne justifie de céder à l'AFP bashing.
S'agissant d'AFP Blue, la compensation a été actée, conformément à ce qui a été décidé...