Intervention de Gérard Larcher

Réunion du 16 mars 2016 à 14h30
Hommage à guy-pierre cabanel ancien sénateur

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher, président :

Sénateur de l’Isère de 1983 à 2001, Guy-Pierre Cabanel présida le groupe du Rassemblement démocratique et social européen de 1995 à 2001, fonctions au cours desquelles il eut l’occasion de côtoyer le président Claude Estier, dont nous avons évoqué la mémoire hier.

Docteur en médecine, il fut un grand professeur d’université, crédité de près de deux cents publications scientifiques et de soixante-dix directions de thèses de doctorat. Il occupa le poste de doyen de la faculté de médecine de Grenoble de 1969 à 1974.

Guy-Pierre Cabanel s’engagea en politique au sein du parti radical et fut élu député de l’Isère en 1973, mandat qu’il conserva jusqu’en 1981. Élu conseiller général de l’Isère en 1982 et maire de Meylan en 1983, il rejoignit la même année la Haute Assemblée, où il siégea jusqu’en 2001.

Pendant ces dix-huit années de mandat, il fut membre de la commission des affaires étrangères, de la commission des finances et de la commission des lois. Homme de dialogue et de consensus, il incarnait parfaitement la singularité et l’état d’esprit qui font la marque historique et permanente du groupe du Rassemblement démocratique et social européen du Sénat, qu’il présida durant six années.

Au sein de cette assemblée, on se rappelle notamment de ses travaux sur le placement sous bracelet électronique. À la suite de son rapport remis en 1995 en tant que parlementaire en mission et intitulé Pour une meilleure prévention de la récidive, il déposa une proposition de loi en juin 1996, qui aboutit à la loi du 19 décembre 1997 consacrant le placement sous surveillance électronique comme modalité d’exécution des peines, loi qui est toujours en vigueur. C’est lui le « père » du bracelet électronique.

On se souvient aussi du rapport qu’il a signé avec Jean-Jacques Hyest au nom de la commission d’enquête sénatoriale sur les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires en France intitulé Prisons : une humiliation pour la République, rapport qui continue de faire référence aujourd’hui et qui est malheureusement encore d’actualité, comme en témoignent les travaux plus récents de Jean-René Lecerf.

Au nom du Sénat tout entier, je veux assurer sa famille et ses proches, ainsi que le président et les membres du groupe auquel il a appartenu, de notre compassion sincère.

Je vous propose d’observer quelques instants de silence en sa mémoire.

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