Intervention de Harlem Désir

Réunion du 22 mars 2016 à 15h15
Questions d'actualité au gouvernement — Accord entre l'union européenne et la turquie

Harlem Désir, secrétaire d'État auprès du ministre des affaires étrangères et du développement international, chargé des affaires européennes :

Permettez-moi tout d’abord, comme vous-même, monsieur le sénateur, d’exprimer à mon tour toute ma solidarité avec le peuple belge, comme avec toutes les victimes des attentats de ce matin. Ce n’est pas simplement la Belgique : au-delà de Bruxelles, c’est toute l’Europe, dont elle est la capitale, qui a été frappée. Nous sommes tous absolument mobilisés et solidaires de la Belgique dans ce moment.

J’en viens à votre question, monsieur le sénateur. Face à la crise migratoire, l’Union européenne a en effet cherché un partenariat avec la Turquie, un pays qui, outre qu’il est un partenaire stratégique pour régler la crise syrienne en elle-même, doit aussi être un partenaire dans la lutte contre le trafic d’êtres humains, dont je disais à l’instant à quel point il est meurtrier et indigne.

Dans le cadre de cet accord, nous avons veillé à faire en sorte que la Turquie puisse à la fois lutter contre les passages clandestins et réadmettre un certain nombre de migrants. Nous nous sommes également employés pour que soit mis en œuvre un accord de réinstallation de réfugiés syriens directement depuis la Turquie vers les pays de l’Union européenne.

En accord avec le HCR et évidemment avec l’OFPRA, qui agira dans le cadre de son mandat, les demandes d’asile des réfugiés syriens seront donc examinées. Elles le seront en particulier – c’est bien préférable – depuis la Turquie, comme depuis la Jordanie et le Liban, chacun de ces deux pays accueillant un million cinq cent mille réfugiés syriens sur leur sol.

Par ailleurs pour ce qui est des Syriens qui continueraient à arriver malgré tout en Grèce, les demandes d’asile seront évidemment examinées. L’OFPRA participera au processus, de même que des officiers de notre Police aux frontières, soit quelque 300 personnes au total qui ont été mises à la disposition de la Grèce, comme M. le ministre de l’intérieur l’a annoncé.

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