Je prendrai l'exemple du groupe de Bayard Presse, mais il y en a d'autres. Les pigistes y sont reconnus comme salariés et ont la capacité de participer à une élection professionnelle. Dans ce groupe, des pigistes, de surcroît en région, représentent le personnel au sein de la CFDT. Ce n'est pas reconnu par tous les employeurs, mais la loi de 1935 ne distingue pas les pigistes des autres journalistes. Il existe une intégrité du journaliste dans l'exercice de son métier, de même qu'il y en a une de la presse, quelle que soit la forme qu'elle incarne ! Oui à l'intime conviction professionnelle, sur la base des chartes qui nous régissent, et en particulier de celle de Munich de 1971 qui fait consensus dans la profession. Oui, à la reconnaissance de l'équipe rédactionnelle avec la capacité d'ester en justice s'il y a infraction à la protection des sources. De telles mesures doivent bien évidemment s'appliquer à tous. Concernant le CSA, nous sommes en clair désaccord sur ce point. Demain, la chaîne publique d'information mêlera différents médias : il n'est pas possible que sa régulation défende plusieurs dispositifs.