Le texte de la proposition de loi maintient le contrôle des pêcheurs sur leur outil de travail, puisqu’ils doivent détenir 51 % du capital. Elle leur permet simplement de trouver des partenaires minoritaires, ce qui est susceptible de les aider à financer leur navire sans avoir recours à des emprunts bancaires pour le complément de financement nécessaire.
Un petit bateau de pêche, rappelons-le, coûte un minimum de 500 000 euros. Encore s’agit-il du plus petit modèle, qui mesure une douzaine de mètres. Le grand bateau de pêche du futur, dont un seul exemplaire a aujourd’hui été produit, coûte, lui, 8 millions d’euros. On peut penser que la multiplication de ces bateaux fera baisser leur prix aux alentours de 3, 5 millions d’euros, mais il sera tout de même nécessaire de disposer de beaucoup de capitaux.
Je ne vois donc pas comment défendre la pêche sans permettre à cette activité de recevoir du soutien. L’Europe, en effet, interdit l’aide à l’investissement. Les gens qui achètent ou font construire des bateaux ne reçoivent pas de subventions européennes pour s’installer. Il y a donc une vraie difficulté.
En outre, 50 % de la flotte doit être renouvelée d’urgence au cours des dix prochaines années, …