Les chants désespérés sont les chants les plus beaux…
Si j’enregistre déjà les réactions de l’ensemble des responsables de pêcheurs à la suite de l’amendement que vous avez adopté tout à l’heure, le Sénat est en train de trancher une question complexe, qui fait actuellement l’objet de discussions entre le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins et le Comité national de la conchyliculture.
Nous nous trouvons dans la situation que j’appréhendai. Le Gouvernement ne souhaite pas à ce stade arbitrer ce différend. Le bon message aurait été de dire : maintenant il faut discuter et avancer. Il n’y a pas de raison que les uns ignorent les autres. Il n’y a pas de raison non plus que les autres veuillent imposer par la voie parlementaire cette réponse, qui ne va rien régler. Cela n’aboutirait qu’à ajouter de l’huile sur le feu, comme on le dit communément.
Vous mettez le doigt dans un engrenage dangereux, qui risque d’aboutir à ce que les parties prenantes s’adressent systématiquement aux parlementaires à l’avenir, aujourd'hui le Sénat, demain l’Assemblée nationale, au lieu de commencer par discuter et négocier.
J’ai émis un avis de sagesse sur l’amendement n° 18 rectifié, mais je vous demande le retrait de celui-ci. À défaut, le Gouvernement émettra un avis défavorable.