Je tenais tout d’abord à remercier toutes celles et tous ceux qui ont participé à ce débat depuis le début.
Au fond, à l’issue de nos discussions, il reste une question, celle qui s’est posée tout au long de l’examen de ce texte : si chacun semble attendre une grande loi sur la mer, on peut toutefois se demander si, en définitive, il ne serait pas plus utile d’élaborer un ensemble de lois, certes petites, mais à portée concrète véritable.
En effet, l’espérance d’une grande loi sur la mer a marqué des générations. Probablement parce que le sujet d’une telle loi, c’est la vie, tout simplement ! Il faudrait ainsi aborder dans ce grand texte toutes les questions liées à la biodiversité, à la maîtrise foncière, à l’environnement, au développement des activités économiques, ainsi qu’aux questions sociales. Bref, ce serait formidable !
En attendant, nous construirons la croissance bleue, et je ne crois pas que l’on puisse raisonnablement avoir l’ambition de le faire immédiatement. Pour autant, le présent texte est ambitieux, parce que le sujet est parfois vaste, voire trop, c’est vrai. Mesdames, messieurs les sénateurs, vous avez tous essayé, tout comme les députés, d’apporter votre pierre à l’édifice, chacun à partir de votre propre expertise qui, comme j’ai pu l’observer au fil des débats, est très grande dans les assemblées.
Désormais, le Parlement va travailler dans le cadre institutionnel prévu à cet effet, c’est-à-dire en commission mixte paritaire. Le Gouvernement continuera d’être au rendez-vous pour accompagner les démarches, apporter des réponses et encourager tous ceux qui croient en l’avenir de la croissance bleue dans notre pays. Et ce ne sont pas seulement des mots !
Mesdames, messieurs les sénateurs, je suis vraiment désolé pour certains de nos amendements, mais, vous l’avez compris, je n’ai parfois obtenu les arbitrages que tardivement. Malgré cela, ce qui a été fait sur les questions d’exonération de cotisation ou d’accompagnement de la filière maritime et ce que le Gouvernement a apporté au cours des débats montrent bien que nous avons pu avancer, et ce grâce non seulement à votre soutien, mais aussi grâce à l’investissement du Gouvernement, notamment du ministère de l’environnement.
Il s’agit d’un moment important. J’espère que, à l’issue de la commission mixte paritaire, nous pourrons constater ensemble qu’au-delà de la séparation entre majorité et opposition il existe une vraie volonté d’avancer sur la question de la croissance bleue dans ce pays. Après tout, dans l’expression « croissance bleue », les deux mots nous intéressent : il y a la « croissance », qui reste un objectif pour chacun d’entre nous, et la croissance « bleue », pour laquelle la motivation était au rendez-vous.
En tous les cas, je tiens à tous vous remercier pour la qualité du débat qui s’est tenu au Sénat et pour la qualité de vos propositions.