Les études de la Banque de France peuvent vous aider dans cette tâche.
L'innovation a besoin à la fois de financement de long terme et de fonds propres. À cet égard, il y a un écart important entre nous et les États-Unis, qui n'est pas en notre faveur. Un seul chiffre : le financement en fonds propres des entreprises représente 120 % du PIB aux États-Unis, quand il ne représente qu'environ 50 % du PIB en France, comme dans la plupart des autres pays européens.
Il est donc nécessaire d'encourager le financement en fonds propres, ce que fait Bpifrance. Il est également nécessaire d'aller dans le sens d'une plus grande orientation de l'épargne vers le financement en fonds propres des entreprises. Cela pose un certain nombre de questions, en particulier de nature fiscale. Je crois, à cet égard, que le contexte de taux bas que nous connaissons constitue une opportunité, car il peut inciter les épargnants à se tourner vers des investissements en actions qui rapporteront plus sur la durée.
Je répète, à l'attention de Philippe Dallier, que je ne préconise pas une union budgétaire, mais seulement une coordination renforcée dans les politiques économiques de la zone euro.
Par ailleurs, s'agissant d'une éventuelle remontée des taux, je rappelle que la Banque centrale européenne s'est engagée à maintenir les taux bas aussi longtemps que nous ne nous rapprocherons pas de notre cible d'inflation.
Pour répondre au rapporteur général, je voudrais souligner que l'engagement des banques et des assurances dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme est une nécessité absolue. Je n'ai aucun doute sur leur action, mais il faut une vigilance et un engagement quotidiens dans les agences. De mon point de vue et sous réserve d'analyse juridique, une déclaration à Tracfin ne devrait pas entraîner automatiquement une fermeture du compte, même si je vois que cela peut être interprété de cette manière par les établissements de crédit. C'est un sujet à travailler.