Intervention de Robert del Picchia

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 20 janvier 2016 à 9h32
Audition de s.e M. Ali Ahani ambassadeur de la république islamique d'iran

Photo de Robert del PicchiaRobert del Picchia :

Monsieur l'Ambassadeur, tout le monde se réjouit de ce qui se passe actuellement à la suite de l'accord de Vienne, mais regardons plutôt l'avenir entre l'Iran et l'Arabie saoudite. L'Iran fait preuve de responsabilité, c'est vrai. Cependant, un secteur va vous amener à être en confrontation ouverte avec l'Arabie saoudite, celui du pétrole.

En tant que journaliste, j'ai couvert durant trente ans les conférences de l'OPEP, à Téhéran et partout dans le monde. L'Iran a toujours voulu maintenir un prix suffisamment élevé pour que l'OPEP puisse fonctionner normalement. Dans certains conflits, l'Arabie saoudite produisait six à sept millions de barils par jour. L'Iran en produisait quatre, mais avait la possibilité d'aller au-delà. Il ne l'a pas fait afin de maintenir les prix.

Aujourd'hui, le prix du pétrole est à environ 30 dollars le baril et pose des problèmes à tout le monde. Les automobilistes se réjouissent, mais c'est une vue à court terme, car un prix du pétrole trop bas est plutôt mauvais pour l'économie, celle des pays producteurs comme celle des économies occidentales. Il est donc dans l'intérêt des pays pétroliers d'avoir un prix du pétrole plus élevé.

L'Arabie saoudite continue cependant à produire beaucoup. Que va faire l'Iran ? Il serait normal que vous augmentiez la production de façon sensible. C'est votre droit. Ce sont vos revenus. Ce sont là des ressources dont vous avez besoin. N'arrivera-t-on pas à un conflit pétrolier entre l'Arabie saoudite et l'Iran ?

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